Histoires de Pêche… à la mouche!!!

Dès les premiers jours de septembre, de très fortes précipitations sur la Franche-Comté on fait gonfler toutes les rivières, l’espoir d’une belle fin de saison est fortement compromis, d’autant plus que la décrue est très lente.

J’ai décommandé tous les séjours des amis qui voulaient venir pêcher la Loue, et lorsque Jacques et Jean Pierre, mes vieux amis bougnats me demandent conseil, nous sommes un mardi, je leur annonce que la Loue ne serat pas pêchable avant le vendredi, autant dire que leur séjour est fichu car ils doivent repartir le samedi en soirée.

Je sens au téléphone de la consternation et de la fureur, d’autant plus que leur séjour de juin avait été annulé pour cause de grandes eaux !!! J’aime bien taquiner, et je suis un peu rosse, j’imagine leur appendice nasal en train de s’allonger, pour un peu ils vont bientôt ressembler à Pinochio, après les avoir laissé mijoter un peu, je leur annonce une solution qui devrait bien leur convenir en attendant de pêcher la Loue jeudi.

Le Dessoubre est légèrement fort, le lendemain il devrait etre à un niveau idéal, les deux compères sont d’accord, ils arrivent le mercredi en soirée. Le lendemain départ à 9 heures, en passant à Ornans la Loue est toujours forte et teintée, mes pêcheurs se demandent si je ne leur ai pas raconté des blagues, je me contente de les écouter et le moral commence à redescendre; 3/4 d’heures plus tard j’ammorce la longue et belle descente à travers les sapins « sous velle » et lorsque nous arrivons au Val, la Réverotte se dévoile claire et limpide, la joie de mes amis fait plaisir à voir d’autant plus qu’en arrivant à Gigot le Dessoubre est superbe.

Nous prenons nos actions journalières et mes amis commencent à pêcher.

Je fais l’impasse pour la matinée, je préfère filmer et prendre quelques photos. Les poissons ne sont pas sortis et la luminosité est mauvaise pour la pêche à vue, nous partons nous restaurer.

Nous nous installons à proximité du vieil atelier, le temps s’y est arrété, et il me semble que d’un moment à l’autre le travail va y reprendre, j’imagine le grincement des poulies, l’odeur fétide de la graisse de roulement chaude et le bruit infernal des vieilles machines centenaires, souvenir d’une époque bien révolue.

Mes compagnons aiment la bonne chère et me font déguster quelques produits locaux, vers 14 heures le temps change il fait plus frais, le soleil se cache et quelques ondées nous forcent à accélérer la fin du repas.

Une demi heure plus tard, une éclosion de petites scambus déclenche une véritable frénésie alimentaire, truites et ombres se gavent, il faut en profiter ca ne vas pas durer bien longtemps, la petite Ornans jaune pâle en taille 20 fait merveille.

Quel plaisir de vivre une journée de pêche en mouche sèche, cela faisait un bail que cela ne m’était pas arrivé.

Vers 18 heures, les gobages s’estompent, nous arrêtons de pêcher une heure plus tard, un épais brouillard recouvre la rivière et nous avons passé une excellente journée, nous avons pris une quinzaine de poissons chacun.

Nous reprenons donc le chemin de mon domicle et comme le moral est au beau fixe, nous finirons la soirée à l’auberge du Liège chez mon ami Julien.